Les États-Unis s’apprêtent à investir massivement dans le nucléaire.

Au cours des vingt-cinq prochaines années, la capacité des réacteurs nucléaires devrait exploser de 63 % — derrière cette croissance se cachent au moins 350 milliards de dollars d’investissements réels. Plus impressionnant encore, les dépenses annuelles dans le nucléaire vont s’envoler dès maintenant et pourraient atteindre 25 milliards de dollars d’ici 2038, soit près de dix fois le niveau actuel.

Pourquoi un tel revirement soudain et agressif ? La réponse se trouve dans l’IA.

L’appétit du « tigre électrique » qu’est le data center ne cesse de croître. D’ici 2025, rien que pour les data centers liés à l’IA, il faudra ajouter 53 gigawatts de capacité nucléaire, ce qui porterait la capacité totale installée des États-Unis à environ 159 gigawatts. Les réseaux électriques traditionnels sont tout simplement incapables de nourrir ces monstres de calcul ; le nucléaire devient alors la seule solution fiable — stable, propre, capable de fournir de l’énergie 24h/24 et 7j/7 de façon ininterrompue.

En clair, l’entraînement des modèles d’IA consomme bien plus que des GPU : il brûle surtout de l’électricité. Cette renaissance du nucléaire s’apparente, dans le fond, à une guerre énergétique au cœur de la course à la puissance de calcul.