Chegg vient de supprimer 45 % de ses effectifs—soit 388 emplois envolés. Raison officielle ? L’IA et la chute du trafic de recherche Google. Mais voici où ça devient intéressant.
L’histoire officielle
La société edtech a été frappée de plein fouet par ChatGPT et des outils similaires qui grignotent la demande d’aide aux devoirs. Ils sont même allés jusqu’à poursuivre Google pour des réponses alimentées par l’IA qui voleraient leur trafic. Donc, sur le papier, cette restructuration fait sens, non ?
Mais Fabian Stephany, chercheur à l’Oxford Internet Institute, n’y croit pas. Selon lui, les entreprises utilisent l’IA comme prétexte pratique pour des licenciements qu’elles auraient probablement dû faire depuis des années.
« On voit soudainement des entreprises parler de gains d’efficacité grâce à l’IA dont elles n’auraient jamais voulu discuter auparavant », a-t-il déclaré à CNBC. « C’est de la projection—utiliser l’IA pour faire passer de mauvaises décisions commerciales pour des visions stratégiques. »
La théorie de la gueule de bois post-pandémie
Voilà le vrai problème : des plateformes comme Duolingo et Klarna ont massivement sur-recruté pendant le boom de la pandémie. Maintenant, elles corrigent discrètement le tir en blâmant les robots.
Duolingo licencie des prestataires au profit de l’IA. Klarna a supprimé 40 % de son personnel tout en « adoptant des systèmes d’IA ». Salesforce a éliminé 4 000 représentants du service client, affirmant que l’IA gère la moitié de leur travail.
Mais ce gonflement des effectifs était-il nécessaire entre 2021 et 2023 ? Probablement pas.
Ce que disent réellement les données
Voici le rebondissement : des chercheurs de Yale ont découvert que l’impact réel de l’IA sur l’emploi est bien moindre que ce que prétendent les dirigeants. Les pertes d’emplois ne se matérialisent pas à l’échelle prédite par ces entreprises.
La situation de Chegg est plus compliquée qu’une simple disruption de l’IA—c’est un mélange de véritables vents contraires technologiques et de sur-recrutement passé qui revient hanter l’entreprise. La question n’est pas de savoir si l’IA compte. C’est de savoir si c’est la véritable raison, ou juste la plus facile à annoncer.
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Quand l’IA Devient le Bouc Émissaire Idéal : Pourquoi les Entreprises Licencient du Personnel
Chegg vient de supprimer 45 % de ses effectifs—soit 388 emplois envolés. Raison officielle ? L’IA et la chute du trafic de recherche Google. Mais voici où ça devient intéressant.
L’histoire officielle
La société edtech a été frappée de plein fouet par ChatGPT et des outils similaires qui grignotent la demande d’aide aux devoirs. Ils sont même allés jusqu’à poursuivre Google pour des réponses alimentées par l’IA qui voleraient leur trafic. Donc, sur le papier, cette restructuration fait sens, non ?
Mais Fabian Stephany, chercheur à l’Oxford Internet Institute, n’y croit pas. Selon lui, les entreprises utilisent l’IA comme prétexte pratique pour des licenciements qu’elles auraient probablement dû faire depuis des années.
« On voit soudainement des entreprises parler de gains d’efficacité grâce à l’IA dont elles n’auraient jamais voulu discuter auparavant », a-t-il déclaré à CNBC. « C’est de la projection—utiliser l’IA pour faire passer de mauvaises décisions commerciales pour des visions stratégiques. »
La théorie de la gueule de bois post-pandémie
Voilà le vrai problème : des plateformes comme Duolingo et Klarna ont massivement sur-recruté pendant le boom de la pandémie. Maintenant, elles corrigent discrètement le tir en blâmant les robots.
Duolingo licencie des prestataires au profit de l’IA. Klarna a supprimé 40 % de son personnel tout en « adoptant des systèmes d’IA ». Salesforce a éliminé 4 000 représentants du service client, affirmant que l’IA gère la moitié de leur travail.
Mais ce gonflement des effectifs était-il nécessaire entre 2021 et 2023 ? Probablement pas.
Ce que disent réellement les données
Voici le rebondissement : des chercheurs de Yale ont découvert que l’impact réel de l’IA sur l’emploi est bien moindre que ce que prétendent les dirigeants. Les pertes d’emplois ne se matérialisent pas à l’échelle prédite par ces entreprises.
La situation de Chegg est plus compliquée qu’une simple disruption de l’IA—c’est un mélange de véritables vents contraires technologiques et de sur-recrutement passé qui revient hanter l’entreprise. La question n’est pas de savoir si l’IA compte. C’est de savoir si c’est la véritable raison, ou juste la plus facile à annoncer.