La joie de réaliser mon tout premier profit on-chain, d’une dizaine de dollars, fut le tout premier feu vert que le monde numérique m’ait allumé. Lorsque le solde du portefeuille s’est mis à augmenter, le léger frémissement de mes doigts sur l’écran et mes pupilles revenant sans cesse vérifier la somme proclamaient ensemble : la porte cryptée de la blockchain venait de s’ouvrir pour moi.

À l’époque, la notification du gas fee brûlant résonnait comme un compte à rebours cardiaque, et lorsque l’indicateur vert de confirmation sur la chaîne s’est allumé, dix-sept dollars reposaient tranquillement sur mon compte. J’ai éclaté de rire devant l’écran — cette somme dérisoire était pourtant la toute première médaille gagnée de mes propres mains en déchiffrant l’énigme du monde crypto. Comprendre le poids d’une phrase mnémonique de portefeuille, saisir le slippage d’une paire sur Uniswap… Tous ces termes autrefois obscurs prenaient enfin la forme d’un gain bien réel.

Ce bonheur ne résidait pas dans le montant, mais dans la métamorphose du spectateur en véritable acteur. Il a allumé en moi une soif d’exploration continue : étudier les solutions de scaling Layer2, tenter le bridging cross-chain d’actifs, apprendre humblement auprès d’amis plus expérimentés. Chacune de ces nouvelles tentatives est née de l’assurance que m’avait apportée, ce soir-là, ce premier petit profit.

Aujourd’hui, avec le recul, ce modeste gain fut une étincelle. Il m’a appris qu’on-chain, le poids de la connaissance l’emporte largement sur celui du capital. Tandis que d’autres poursuivent les x100, j’accorde encore toute sa valeur à la fraîcheur ressentie lors de mes premiers pas dans le fleuve crypto — cette sensation bien réelle où liberté et risque cohabitent, et qui marque le véritable point de départ d’une aventure solitaire dans le vaste monde numérique.