La collaboration entre Standard Chartered et Ant Group a récemment refait surface. En réalité, il y a beaucoup à réfléchir derrière cette affaire — l’entrée des grandes institutions financières traditionnelles dans la cryptographie, est-ce vraiment une adoption de ce secteur ? Plutôt que d’affirmer qu’elles adoptent, il vaudrait mieux dire qu’elles cherchent à intégrer la cryptographie dans leurs propres règles.

Regardons les tendances de ces dernières années pour mieux comprendre. Les "applications blockchain" lancées par de grandes institutions semblent sophistiquées en surface, mais qu’en est-il en réalité ? Ce ne sont que de nouveaux emballages pour la finance traditionnelle. La tokenisation des dépôts par Standard Chartered, les fonds tokenisés de JPMorgan, tout cela utilise des chaînes privées ou permissionnées comme infrastructure, mais le cœur du problème reste un seul mot — contrôle. En comparaison, à quoi devrait ressembler une véritable blockchain ? Utiliser une blockchain publique, prôner la décentralisation, insister sur la résistance à la censure. Les deux ne sont tout simplement pas la même chose.

Les investisseurs particuliers doivent rester vigilants face à cette vague. Il y a trois choses particulièrement importantes à surveiller.

**Premièrement, distinguer ce qui est un "outil" de ce qui est une "révolution".** Ce que font Standard Chartered, JPMorgan, ce sont des outils — ils améliorent l’efficacité de la finance traditionnelle, rien de plus. Les véritables actifs révolutionnaires sont ceux pilotés par des blockchains publiques, capables de briser les chaînes de la finance traditionnelle. Ne pas confondre les deux.

**Deuxièmement, ne pas se laisser aveugler par la "conformité".** Les grandes institutions maîtrisent cette tactique — utiliser la "conformité" comme un écran, dissimuler leur monopole derrière "l’innovation technologique". Leurs "produits sécurisés" peuvent sembler attrayants, mais il faut bien regarder le prix à payer : les actifs peuvent être gelés, les transactions censurées, les utilisateurs ne possèdent pas réellement leurs biens. C’est comme vous déplacer d’une cage à une autre. La force de la cryptographie réside dans sa capacité à contourner ces restrictions ; sans cela, qu’est-ce qui différencie ces actifs des actifs traditionnels ?

**Troisièmement, privilégier Bitcoin et Ethereum, ces actifs natifs.** Le récit du marché peut devenir confus, la meilleure stratégie est de rester fidèle à l’essentiel. Bitcoin et Ethereum, après plusieurs années de test sur le marché, sont les plus résistants. Par rapport à ces "produits conformes" qui semblent sophistiqués, ces deux actifs sont votre véritable bouclier.

En substance, cette bataille est un dialogue entre l’ordre traditionnel et l’idéal cryptographique. Les grands capitaux cherchent à en prendre une part, mais les investisseurs particuliers ne doivent pas suivre la tendance aveuglément. Il faut comprendre les règles du jeu — puis décider comment jouer.