Réputé pour le prototype du film « The Big Short », le gestionnaire de fonds spéculatifs Michael Burry a mis en garde à plusieurs reprises contre la bulle de l’IA et a pris des positions de vente à découvert. Alors que son fonds subit des pertes continues, il a officiellement demandé en novembre la cessation de son enregistrement en tant que conseiller en gestion d’actifs auprès de la SEC. Il affirme rester actif sur le marché, laissant entendre qu’un nouveau mouvement pourrait intervenir le 25 novembre.
The Big Short Burry ferme son fonds, mais déclare rester actif sur le marché
Selon des données publiques, la radiation de Scion a été effective le 10 novembre, et Burry a publié sur X « on to much better things Nov 25th », laissant entendre qu’un nouveau développement pourrait survenir le 25 novembre. Le marché interprète cela comme une volonté de recentrer ses investissements vers d’autres véhicules ou projets, tout en évitant les obligations de déclaration et les coûts de conformité liés au statut de RIA.
Burry a indiqué par email à la communauté : « Ce tour est essentiellement un fonds familial pour amis et famille… Je continue à gérer mes propres fonds et reste actif sur le marché, ce n’est pas une fermeture, simplement je ne suis plus RIA, et je ne gère plus de fonds pour des investisseurs externes. » Cette déclaration clarifie la distinction entre le changement de statut réglementaire et la poursuite de l’activité d’investissement, réduisant le risque de malentendu sur un « retrait complet ».
Cette approche contraste fortement avec celle de Michael Saylor, fondateur de MicroStrategy. Saylor a choisi de transformer l’entreprise en un outil de détention de Bitcoin, en affichant publiquement chaque achat de Bitcoin, et en levant des fonds via des obligations et des actions pour augmenter ses positions. À l’inverse, Burry se retire d’un cadre réglementaire public, opérant dans l’ombre, sans obligation de divulguer ses positions trimestrielles. Ces deux styles représentent deux extrêmes du marché actuel : la transparence radicale et la prise de risques audacieuse versus l’investissement discret et axé sur la valeur.
10 milliards de dollars en options de vente misés sur la rupture de la bulle IA
Selon l’opinion de Shuli Ren, chroniqueur de Bloomberg, Michael Burry aurait été victime de sa propre renommée. Avant de rembourser ses fonds externes en novembre, il a soumis un rapport 13F particulièrement révélateur, qui pourrait constituer sa dernière analyse avant la fermeture du fonds : plus de 1 milliard de dollars en options de vente ciblant Nvidia et Palantir.
Le document révèle que Burry détient 1 million de contrats de vente Nvidia, d’une valeur nominative d’environ 1,87 milliard de dollars ; il détient aussi 5 millions de contrats de vente Palantir, d’une valeur nominale d’environ 9,12 milliards de dollars. Shuli Ren souligne que cette taille dépasse largement une simple couverture contre le risque, ressemblant plutôt à une mise en jeu totale. Burry pense que les remarquables résultats des géants de la tech ne proviennent pas d’une demande finale réelle, mais d’un « croissance synthétique » alimentée par une forte demande en puces pour la conquête de parts de marché. Selon Nasdaq, il remet en question la sous-estimation par les entreprises de l’usure matérielle, masquée par des manipulations comptables qui dissimulent la baisse du rendement du capital.
Il compare l’atmosphère actuelle à la bulle Internet de 2000. Prenons l’exemple de Palantir, dont le ratio cours/bénéfice dépasse 700, basé sur l’hypothèse d’une « exécution parfaite » ; Burry estime que la valorisation finira par retomber sous l’effet de la gravité. Cette analyse pourrait être en accord avec sa vision potentielle sur MicroStrategy — lorsque la valorisation d’une entreprise est entièrement construite sur l’attente du prix d’un seul actif (le Bitcoin), plutôt que sur ses flux de trésorerie fondamentaux, la rupture de la bulle n’est qu’une question de temps.
Les arguments centraux de Burry pour la vente à découvert de l’IA
Croissance synthétique : la demande en puces artificiellement gonflée par la concurrence dans le cloud, sans véritable besoin final
Manipulation comptable : sous-estimation de l’usure matérielle pour dissimuler la baisse du rendement du capital
Distorsion de la valorisation : ratio P/E de Palantir supérieur à 700, Nvidia dépendant de l’hypothèse d’une exécution parfaite
Répétition historique : la vague actuelle d’IA similaire à la bulle Internet de 2000
L’incident DeepSeek révèle des failles et des échecs sur le marché chinois
Shuli Ren invite les investisseurs à examiner les échecs récents de Burry sur le marché chinois. Au premier trimestre, Scion a liquidé toutes ses positions dans Alibaba, puis la percée technologique de DeepSeek, un modèle d’IA chinois, a suscité une critique : si Burry a manqué la tournure de l’IA chinoise, sa jugement sur la bulle américaine est-il également biaisé ?
Cette leçon s’applique aussi à l’évaluation de la stratégie MicroStrategy. En tant qu’investisseur axé sur la valeur, Burry cherche à repérer des actifs sous-évalués et à vendre à découvert des bulles surévaluées. Mais dans un contexte d’innovation rapide, les percées technologiques peuvent bouleverser instantanément la logique de valorisation. La montée en puissance de DeepSeek prouve que la Chine accélère dans le domaine de l’IA, ce qui pourrait modifier rapidement la dynamique concurrentielle et l’efficacité du capital dans ce secteur.
La même logique vaut pour le Bitcoin et MicroStrategy. Si le Bitcoin devient réellement une réserve de valeur mondiale ou un actif de stockage de valeur pour les institutions, la stratégie de mise en jeu audacieuse de MicroStrategy pourrait s’avérer visionnaire. Mais si le Bitcoin n’est qu’une simple spéculation, MicroStrategy pourrait connaître un effondrement bien pire que la vente à découvert de Burry sur l’IA. La clé réside dans la vitesse de changement des récits technologiques, bien plus rapide que le cadre temporel de l’investissement axé sur la valeur.
La confrontation entre investissement de valeur et pari risqué
Dans un contexte de politique monétaire accommodante sous l’administration Trump et de tendance à la surperformance, en 2025, les positions short sont souvent menacées par des short squeezes. Shuli Ren analyse que le retrait de fonds par Burry peut être vu comme une stratégie de défense contre la pression : opérant seul, il évite le risque de rachats, tout en conservant la patience et la flexibilité nécessaires pour jouer le marché. Cela rappelle son expérience en 2008, où il a tenu seul face à la crise des subprimes.
Cette isolation contraste avec la stratégie de MicroStrategy, qui mise sur la transparence en affichant publiquement chaque achat de Bitcoin, et en diffusant sa foi dans la cryptomonnaie via les réseaux sociaux. Cette approche a permis de profiter de la hausse du Bitcoin, mais expose aussi la société à des risques de radiation des indices MSCI, de coûts de financement plus élevés et de dégonflement de la prime.
La philosophie d’investissement de Burry insiste sur la patience, la réflexion contrariante et la recherche approfondie. Il croit que le marché finira par revenir aux fondamentaux, et que les actifs surévalués finiront par corriger. À l’inverse, la stratégie MicroStrategy repose sur une confiance absolue dans la valeur à long terme du Bitcoin, en ignorant les fluctuations à court terme et en continuant à accumuler. Ces deux approches ont leurs succès mais comportent aussi de grands risques.
Shuli Ren souligne que l’incident DeepSeek montre que le récit technologique peut changer en un clin d’œil, et même un vétéran du short peut perdre pied face à l’innovation. Après la fermeture de Scion, Burry n’a plus qu’à gérer ses propres fonds, sans que le marché ne puisse suivre ses positions en temps réel via ses rapports trimestriels, concentrant ainsi risques et opportunités.
Voir l'original
Dernière modification le 2025-11-21 08:42:25
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
Vente à découvert massive : Burry mise à découvert sur l'IA perd tout mais ne dit pas son dernier mot ! Avant-première mystérieuse le 25 novembre
Réputé pour le prototype du film « The Big Short », le gestionnaire de fonds spéculatifs Michael Burry a mis en garde à plusieurs reprises contre la bulle de l’IA et a pris des positions de vente à découvert. Alors que son fonds subit des pertes continues, il a officiellement demandé en novembre la cessation de son enregistrement en tant que conseiller en gestion d’actifs auprès de la SEC. Il affirme rester actif sur le marché, laissant entendre qu’un nouveau mouvement pourrait intervenir le 25 novembre.
The Big Short Burry ferme son fonds, mais déclare rester actif sur le marché
Selon des données publiques, la radiation de Scion a été effective le 10 novembre, et Burry a publié sur X « on to much better things Nov 25th », laissant entendre qu’un nouveau développement pourrait survenir le 25 novembre. Le marché interprète cela comme une volonté de recentrer ses investissements vers d’autres véhicules ou projets, tout en évitant les obligations de déclaration et les coûts de conformité liés au statut de RIA.
Burry a indiqué par email à la communauté : « Ce tour est essentiellement un fonds familial pour amis et famille… Je continue à gérer mes propres fonds et reste actif sur le marché, ce n’est pas une fermeture, simplement je ne suis plus RIA, et je ne gère plus de fonds pour des investisseurs externes. » Cette déclaration clarifie la distinction entre le changement de statut réglementaire et la poursuite de l’activité d’investissement, réduisant le risque de malentendu sur un « retrait complet ».
Cette approche contraste fortement avec celle de Michael Saylor, fondateur de MicroStrategy. Saylor a choisi de transformer l’entreprise en un outil de détention de Bitcoin, en affichant publiquement chaque achat de Bitcoin, et en levant des fonds via des obligations et des actions pour augmenter ses positions. À l’inverse, Burry se retire d’un cadre réglementaire public, opérant dans l’ombre, sans obligation de divulguer ses positions trimestrielles. Ces deux styles représentent deux extrêmes du marché actuel : la transparence radicale et la prise de risques audacieuse versus l’investissement discret et axé sur la valeur.
10 milliards de dollars en options de vente misés sur la rupture de la bulle IA
Selon l’opinion de Shuli Ren, chroniqueur de Bloomberg, Michael Burry aurait été victime de sa propre renommée. Avant de rembourser ses fonds externes en novembre, il a soumis un rapport 13F particulièrement révélateur, qui pourrait constituer sa dernière analyse avant la fermeture du fonds : plus de 1 milliard de dollars en options de vente ciblant Nvidia et Palantir.
Le document révèle que Burry détient 1 million de contrats de vente Nvidia, d’une valeur nominative d’environ 1,87 milliard de dollars ; il détient aussi 5 millions de contrats de vente Palantir, d’une valeur nominale d’environ 9,12 milliards de dollars. Shuli Ren souligne que cette taille dépasse largement une simple couverture contre le risque, ressemblant plutôt à une mise en jeu totale. Burry pense que les remarquables résultats des géants de la tech ne proviennent pas d’une demande finale réelle, mais d’un « croissance synthétique » alimentée par une forte demande en puces pour la conquête de parts de marché. Selon Nasdaq, il remet en question la sous-estimation par les entreprises de l’usure matérielle, masquée par des manipulations comptables qui dissimulent la baisse du rendement du capital.
Il compare l’atmosphère actuelle à la bulle Internet de 2000. Prenons l’exemple de Palantir, dont le ratio cours/bénéfice dépasse 700, basé sur l’hypothèse d’une « exécution parfaite » ; Burry estime que la valorisation finira par retomber sous l’effet de la gravité. Cette analyse pourrait être en accord avec sa vision potentielle sur MicroStrategy — lorsque la valorisation d’une entreprise est entièrement construite sur l’attente du prix d’un seul actif (le Bitcoin), plutôt que sur ses flux de trésorerie fondamentaux, la rupture de la bulle n’est qu’une question de temps.
Les arguments centraux de Burry pour la vente à découvert de l’IA
Croissance synthétique : la demande en puces artificiellement gonflée par la concurrence dans le cloud, sans véritable besoin final
Manipulation comptable : sous-estimation de l’usure matérielle pour dissimuler la baisse du rendement du capital
Distorsion de la valorisation : ratio P/E de Palantir supérieur à 700, Nvidia dépendant de l’hypothèse d’une exécution parfaite
Répétition historique : la vague actuelle d’IA similaire à la bulle Internet de 2000
L’incident DeepSeek révèle des failles et des échecs sur le marché chinois
Shuli Ren invite les investisseurs à examiner les échecs récents de Burry sur le marché chinois. Au premier trimestre, Scion a liquidé toutes ses positions dans Alibaba, puis la percée technologique de DeepSeek, un modèle d’IA chinois, a suscité une critique : si Burry a manqué la tournure de l’IA chinoise, sa jugement sur la bulle américaine est-il également biaisé ?
Cette leçon s’applique aussi à l’évaluation de la stratégie MicroStrategy. En tant qu’investisseur axé sur la valeur, Burry cherche à repérer des actifs sous-évalués et à vendre à découvert des bulles surévaluées. Mais dans un contexte d’innovation rapide, les percées technologiques peuvent bouleverser instantanément la logique de valorisation. La montée en puissance de DeepSeek prouve que la Chine accélère dans le domaine de l’IA, ce qui pourrait modifier rapidement la dynamique concurrentielle et l’efficacité du capital dans ce secteur.
La même logique vaut pour le Bitcoin et MicroStrategy. Si le Bitcoin devient réellement une réserve de valeur mondiale ou un actif de stockage de valeur pour les institutions, la stratégie de mise en jeu audacieuse de MicroStrategy pourrait s’avérer visionnaire. Mais si le Bitcoin n’est qu’une simple spéculation, MicroStrategy pourrait connaître un effondrement bien pire que la vente à découvert de Burry sur l’IA. La clé réside dans la vitesse de changement des récits technologiques, bien plus rapide que le cadre temporel de l’investissement axé sur la valeur.
La confrontation entre investissement de valeur et pari risqué
Dans un contexte de politique monétaire accommodante sous l’administration Trump et de tendance à la surperformance, en 2025, les positions short sont souvent menacées par des short squeezes. Shuli Ren analyse que le retrait de fonds par Burry peut être vu comme une stratégie de défense contre la pression : opérant seul, il évite le risque de rachats, tout en conservant la patience et la flexibilité nécessaires pour jouer le marché. Cela rappelle son expérience en 2008, où il a tenu seul face à la crise des subprimes.
Cette isolation contraste avec la stratégie de MicroStrategy, qui mise sur la transparence en affichant publiquement chaque achat de Bitcoin, et en diffusant sa foi dans la cryptomonnaie via les réseaux sociaux. Cette approche a permis de profiter de la hausse du Bitcoin, mais expose aussi la société à des risques de radiation des indices MSCI, de coûts de financement plus élevés et de dégonflement de la prime.
La philosophie d’investissement de Burry insiste sur la patience, la réflexion contrariante et la recherche approfondie. Il croit que le marché finira par revenir aux fondamentaux, et que les actifs surévalués finiront par corriger. À l’inverse, la stratégie MicroStrategy repose sur une confiance absolue dans la valeur à long terme du Bitcoin, en ignorant les fluctuations à court terme et en continuant à accumuler. Ces deux approches ont leurs succès mais comportent aussi de grands risques.
Shuli Ren souligne que l’incident DeepSeek montre que le récit technologique peut changer en un clin d’œil, et même un vétéran du short peut perdre pied face à l’innovation. Après la fermeture de Scion, Burry n’a plus qu’à gérer ses propres fonds, sans que le marché ne puisse suivre ses positions en temps réel via ses rapports trimestriels, concentrant ainsi risques et opportunités.